Valérie Six, Présidente de la Mission sur l’emploi des travailleurs expérimentés, formule des propositions pour améliorer la situation des travailleurs expérimentés tels que « le maintien dans l’emploi avec des enjeux de formation, le retour à l’emploi, avec l’amélioration de l’accompagnement et des incitations mieux calibrées, et enfin l’amélioration du passage de la vie professionnelle à la retraite en articulant mieux les dispositifs ».

Prévention contre la désinsertion et l’usure professionnelle :
contraintes physiques au travail, usure et dégradation de la santé, les plus de 55 ans ont davantage la volonté de quitter l’emploi de manière définitive. Pour y remédier, la mission recommande de :

  • Promouvoir et étendre aux salariés des régimes spéciaux le bénéfice du compte personnel de prévention ;
  • Faire de l’entretien de mi carrière une étape dans la prévention de l’usure professionnelle ;
  • Articuler l’entretien de mi carrière à 45 ans avec l’entretien professionnel pour dresser un bilan complet pour le salarié sur ses droits à venir et le chemin parcouru.

L’employabilité des travailleurs âgés :
ce thème n’est plus imposé aux entreprises lors des négociations GPEC. La mission propose :

  • De rendre ce thème non optionnel dans ces accords ;
  • D’inciter les accords de branche à mieux reconnaître et accompagner les salariés engagés dans une démarche de mentorat ;
  • D’inciter les entreprises à promouvoir le tutorat inversé dans leurs accords de gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences ;
  • D’identifier les entreprises engagées dans l’inclusion des travailleurs expérimentés» en introduisant un index seniors « qui permette de mesurer l’engagement des entreprises dans l’inclusion des travailleurs âgés ».

Renforcer la dynamique du retour à l’emploi :
« Trop coûteux, pas assez adaptables, moins productifs, voilà les constats souvent dressés par les entreprises qui rechignent à recruter des personnes de plus de 50 ans ». Toutefois, les salariés seniors mobilisent des «compétences particulières liées à l’expérience et à la transmission de savoirs et de savoir-être qui sont difficilement quantifiables» avec des salaires qui stagnent à partir de 60 ans. Pour y remédier, la mission :

  • Appelle à réfléchir aux mesures qui permettraient de «renforcer la dynamique du retour à l’emploi» en examinant les dispositifs existants mais disparates.

Aménagement de la fin de carrière :
pour un meilleur aménagement des fins de carrière, la mission préconise de :

  • Tirer profit du temps partiel choisi puisque « Le travail à temps partiel est plus répandu chez les travailleurs expérimentés, tous sexes confondus » ;
  • Encourager les mobilités internes pour « reclasser » les travailleurs souffrant de problèmes de santé notamment par la « diffusion des bonnes pratiques de ressources humaines en matière de mobilité interne».

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