A cet égard, il a été précisé que les entreprises ayant des politiques discriminatoires seront nommées sur le principe du « name and shame » (nommer et faire honte), ce qui, à l’ère du numérique, peut avoir des répercussions préjudiciables considérables sur l’image des sociétés qui seront nommées.Comment cela fonctionne-t-il ?
A l’instar de ce qui avait été fait en 2016 par Myriam El Khomri, alors ministre du Travail, et Emmanuel Macron, à l’époque ministre de l’Economie, ce testing sera effectué uniquement sur la première phase de l’embauche, à savoir le tri du CV. Cela consistera à soumettre à des entreprises des CV presque identiques à l’exception du nom de famille ou de l’adresse pour constater ou non des discriminations.
Emmanuel Macron souhaite publier les résultats obtenus. A l’époque, certaines entreprises avaient vu leur nom révélé dans la presse.
L’Elysée précise qu’une fois ces résultats publiés, un suivi sera mis en place pour s’assurer que des efforts sont entrepris.
Il est donc nécessaire pour les entreprises concernées de s’assurer que les politiques et processus internes en la matière ne posent pas difficultés, et ce, avant septembre 2018. Une solution serait de mettre en place un plan d’action pour démontrer que ces entreprises s’engagent à changer leur politique.
Au-delà, ce contrôle est sans doute l’occasion pour l’ensemble des sociétés (au-delà du cercle du SBF 120) de mettre en place des outils de contrôle des discriminations (notamment salariales et syndicales) afin de déceler en amont toute dérive en matière de discrimination.